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Déplacements à vélo dans Reims :
 
Il est de bon ton aujourd'hui pour les municipalités de promouvoir les déplacements autres que l'automobile, et donc de se parer de pistes cyclables. La ville de Reims ne fait pas défaut à la règle, et se targue de disposer de plus de 40 kilomètres de pistes réservées aux adeptes de la "petite reine". Le problème c'est que la plupart du temps, ces pistes cyclables ne sont qu'une simple bande de peinture sur la chaussée, n'offrant aucune protection vis à vis des automobilistes, peu respectueux des autres. De plus, ces pistes cyclables sont souvent de faible longueur, se terminant à l'approche des carrefours, endroits pourtant dangereux.
Certes, la municipalité a certainement essayé d'intégrer des pistes cyclables dans un environnement déjà bien chargé, mais n'a pas du consulter les usagers à deux roues, car certaines pistes sont inadaptées au vélo de ville ou de route, mais semblent uniquement accessibles aux utilisateurs de VTT. Monter et descendre des trottoirs sans cesse, prendre des virages à 90 degrès, rouler sur les branches, cailloux et graviers (parfois même morceaux de verre) qui jonchent ces voies, ne sont pas du gout de tous les cyclistes.
Tout n'est pas négatif, il existe quelques portions de pistes cyclables qui ont été construites intelligemment, mais certaines voies cyclables ne sont pas adaptées, voire très dangereuses à vélo, un comble.
  Quoiqu'on en dise, l'automobile semble encore être la priorité en ville par rapport aux autres moyens de locomotion, et l'automobiliste est plus chouchouté que le cycliste ou le piéton. La preuve : les pistes cyclables sont souvent entrecoupées de panneaux "stop" où il faut s'arrêter pour laisser passer les éventuelles voitures. Quand on veut privilégier le déplacement à deux-roues, il faut prioriser les deux-roues. C'est vrai que l'automobile est une part non négligeable dans les revenus de la ville, grâce notamment aux parkings payants, et il ne faut pas que cette rente disparaisse trop vite. Alors on préfère faire des stationnements plutôt que des pistes cyclables. L'avenue de Laon, avec l'arrivée du tram, en est le parfait exemple : pas de piste cyclable, mais des stationnements pour les autos.

Goudron qui éclate sur la voie verte

La création de la voie verte à Reims pour les piétons et les cyclistes, le long du canal, a été une bonne idée, et elle est très fréquentée aux beaux jours. Le problème est qu'il semble qu'elle est été réalisée un peu à la va-vite, car on commence à voir par endroit le goudron se bosseler, et même complètement explosé, comme le montre la photo prise au niveau du Centre des Congrès. Comment se fait-il qu'une réalisation si récente soit déjà aussi détériorée ? Ce n'est tout de même pas le poids des piétons ou des cyclistes qui abime la piste. Il semble que le travail n'est pas été fait très sérieusement et que l'épaisseur de goudron soit plutôt faible.
Ce problème n'est pas l'exclusivité de la voie verte. Presque partout où une "soi-disant" piste cyclable a été créée, elle n'est pas plate mais bosselée, et c'est assez désagréable à vélo. De plus elles ne sont pas entretenues, aussi elles sont parsemées de cailloux et bris de verre. Aussi il ne faut pas s'étonner de voir à certains endroits les cyclistes préfèrer emprunter les routes bien planes et propres plutôt que ces voies bosselées et pas entretenues.

 
 
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création Dominique Jaunet
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mise à jour le 14 septembre 2010   vers page 2